Un poème pour Haiti
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Un poème pour Haiti
Haïti des vivants et des morts
Epris de liberté, moi, Toussain Louverture,
J'ai rêvé d'un état heureux et sans tabou,
Filles, femmes en fleurs ceintes de leur boubou,
Sans prison, sans fouet, sans bât et sans torture.
Faire tomber les jougs fut ma noble aventure.
De mon cachot de Joux, hanté par le hibou,
J'invoquais Dieu pour mieux m'opposer au vaudou
Et plantait d'Haïti, la souche et la bouture.
Je n'avais pas prévu l'hideuse corruption
Que traîne le pouvoir quand il fait irruption.
Mon espoir fut terni d'être noir et moins nègre.
Le fascisme a vaincu toutes nos illusions.
Un bon docteur nous vint : Duvalier et sa pègre.
Tontons Sam et macoute étaient de collusions.
Mais quand la terre tremble, il n'est pas de nation
Qui ne voit sans pâlir, la profondeur du gouffre
Où gémit mon pays comme un enfant qui souffre.
J'entendais tant les miens croire que sur une île,
On pouvait vivre seul au seuil du paradis.
Nous avons tué l'arbre et manger des radis.
La nature de l'homme est aveugle et servile.
Elle n'a pas donné de quoi nous faire vivre.
Le sort le veut ainsi ! Qu'il nous soit enfin dit
Qu'ici mieux que partout, c'est la mort qui délivre.
La terre étant un enfer,
Les bonnes âmes partent vite
Au ciel qui les invite
Sans menottes, sans fer.
De mon ami Serge Laurent
Epris de liberté, moi, Toussain Louverture,
J'ai rêvé d'un état heureux et sans tabou,
Filles, femmes en fleurs ceintes de leur boubou,
Sans prison, sans fouet, sans bât et sans torture.
Faire tomber les jougs fut ma noble aventure.
De mon cachot de Joux, hanté par le hibou,
J'invoquais Dieu pour mieux m'opposer au vaudou
Et plantait d'Haïti, la souche et la bouture.
Je n'avais pas prévu l'hideuse corruption
Que traîne le pouvoir quand il fait irruption.
Mon espoir fut terni d'être noir et moins nègre.
Le fascisme a vaincu toutes nos illusions.
Un bon docteur nous vint : Duvalier et sa pègre.
Tontons Sam et macoute étaient de collusions.
Mais quand la terre tremble, il n'est pas de nation
Qui ne voit sans pâlir, la profondeur du gouffre
Où gémit mon pays comme un enfant qui souffre.
J'entendais tant les miens croire que sur une île,
On pouvait vivre seul au seuil du paradis.
Nous avons tué l'arbre et manger des radis.
La nature de l'homme est aveugle et servile.
Elle n'a pas donné de quoi nous faire vivre.
Le sort le veut ainsi ! Qu'il nous soit enfin dit
Qu'ici mieux que partout, c'est la mort qui délivre.
La terre étant un enfer,
Les bonnes âmes partent vite
Au ciel qui les invite
Sans menottes, sans fer.
De mon ami Serge Laurent
Invité- Invité
Re: Un poème pour Haiti
Mamyrabelle a écrit:Haïti des vivants et des morts
Epris de liberté, moi, Toussain Louverture,
J'ai rêvé d'un état heureux et sans tabou,
Filles, femmes en fleurs ceintes de leur boubou,
Sans prison, sans fouet, sans bât et sans torture.
Faire tomber les jougs fut ma noble aventure.
De mon cachot de Joux, hanté par le hibou,
J'invoquais Dieu pour mieux m'opposer au vaudou
Et plantait d'Haïti, la souche et la bouture.
Je n'avais pas prévu l'hideuse corruption
Que traîne le pouvoir quand il fait irruption.
Mon espoir fut terni d'être noir et moins nègre.
Le fascisme a vaincu toutes nos illusions.
Un bon docteur nous vint : Duvalier et sa pègre.
Tontons Sam et macoute étaient de collusions.
Mais quand la terre tremble, il n'est pas de nation
Qui ne voit sans pâlir, la profondeur du gouffre
Où gémit mon pays comme un enfant qui souffre.
J'entendais tant les miens croire que sur une île,
On pouvait vivre seul au seuil du paradis.
Nous avons tué l'arbre et manger des radis.
La nature de l'homme est aveugle et servile.
Elle n'a pas donné de quoi nous faire vivre.
Le sort le veut ainsi ! Qu'il nous soit enfin dit
Qu'ici mieux que partout, c'est la mort qui délivre.
La terre étant un enfer,
Les bonnes âmes partent vite
Au ciel qui les invite
Sans menottes, sans fer.
De mon ami Serge Laurent
Merci Mamynette pour ce très émouvant et combien réaliste poème de ton ami Serge Laurent...merci monsieur
Qu'il nous soit enfin dit
Qu'ici mieux que partout, c'est la mort qui délivre.
Ce que l'on n'ose dire et que l'on pense tout bas,aussi cruel que celà puisse paraître quand la vie vous a tout pris, rien épargné, et quand la mort est une délivrance...
Invité- Invité
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