six oeuvres de vasarely retrouvent le château de gordes

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CultureJeudi 23/04/2015 à 12H16 Avignon Tags : Gordes Vasarely art
Après 20 ans d'absence, cinq tapisseries d'Aubusson et une céramique monumentale réintègrent la salle d'honneur... pour un temps.

Culture - Vaucluse : six oeuvres de Vasarely retrouvent le château de Gordes
Pierre Vasarely (à gauche), l'unique petit-fils de Victor, et président de la Fondation, dirigeait, adolescent, les visites guidées au château de Gordes : "Ce retour des oeuvres est une grande émotion". PHOTO VALÉRIE SUAU
La cheminée Renaissance, surmontée de son imposante frise, avait perdu ses compagnons de cimaises il y a près de vingt ans. La salle d'honneur du château de Gordes a aujourd'hui retrouvé la configuration qu'elle déployait de 1970 à 1996. Du temps du musée didactique de Victor Vasarely, le peintre de l'illusion optique. Une collection extraordinaire comptant 430 oeuvres originales (toiles, tapisseries, sculptures en bois peint...) sur trois étages.

Aujourd'hui, qui dit Fondation Vasarely dit Aix-en-Provence. Mais c'est vite oublier la genèse de cette formidable aventure artistique. Le rêve de l'artiste hongrois, "l'art pour tous" au coeur de "la Cité polychrome du bonheur", prit forme à Gordes.

Une histoire d'amour avec Gordes

C'est en 1947, à l'invitation d'amis parisiens, que Victor Vasarely découvrit le petit village perché du Luberon. Comme d'autres avant lui (Marc Chagall, Jean Deyrolle) il est fasciné par les paysages, la lumière. Rapidement, il décide d'acheter une maison et des bories dans la garrigue. "Il n'y avait rien, ni autoroute, ni Tgv. Au-delà de sa mégalomanie, il fallait un peu de folie" raconte Pierre, son unique petit-fils, président depuis 2009 de la Fondation (et désigné gardien moral de l'oeuvre de Vasarely après bien des batailles judiciaires, ndlr).

À partir de 1950, Victor viendra tous les étés à Gordes pour travailler, seul avec Claire son épouse, parfois avec quelques assistants. Pierre garde de ses vacances d'enfant et d'adolescent auprès d'eux des souvenirs d'indicibles joies et de plaisirs simples : "aux premiers jours de chaque été, mes grands-parents sacrifiaient à la traditionnelle "transhumance" vers la garrigue. Camion et voiture emportaient matériel et chiens pour retrouver le travail, entrecoupé d'une pause "natation" le matin et d'une autre "pétanque" en fin d'après midi".

En plasticien atypique, comme il aimait se définir, Victor ne cesse d'explorer les arts plastiques. "À tel point qu'il avait théorisé, 30 ans avant l'ordinateur, le bi-dimensionnel et même le tri-dimensionnel, ainsi que certaines formes et couleurs" explique Pierre. Sa renommée mondiale explose, on s'arrache ses oeuvres kaleidoscopiques. Il va enfin pouvoir réaliser son rêve, ouvrir une Fondation. Gordes lui tend les bras. Son château est un écrin qu'il fait rénover avec ses propres deniers. Un musée d'art moderne dans une forteresse médiévale, l'anachronisme ne pouvait qu'exalter Vasarely, amateur de contrastes. En juin 1970, Mme Claude Pompidou inaugure le musée didactique de Gordes et en 1971 la Fondation Vasarely est reconnue d'utilité publique. Le maître de la cinétique rêve toujours d'un "laboratoire d'idées qui réunirait urbanistes, architectes et plasticiens". Les propositions affluèrent, une compétition s'engagea entre trois villes : Marseille, Aix-en-Provence, Avignon (il refusa une aile du palais des Papes).

C'est Aix qui emporta la mise. Sur la zone du Jas de Bouffan, le centre architectonique vit le jour en 1976. La rénovation du château de Gordes et la construction de ce nouveau centre auront coûté 50 millions d'euros à Victor Vasarely, une exception dans le monde artistique.Le musée didactique de Gordes a fermé ses portes en 1996, éclipsant par la même occasion les premières lignes de l'histoire de la Fondation.

Trois ans d'exposition

Pendant 26 ans, dans la salle d'honneur, cinq tapisseries d'Aubusson (la relation fut longue et fructueuse entre l'artiste et les ateliers creusois) faisaient donc face à une céramique monumentale de Rosenthal. "Un retour au château, on en parle depuis 7 avec le maire de Gordes Maurice Chabert " souligne Pierre Vasarely. En dépôt à Aix-en-Provence, je les imaginais accrochées ici". Comme dans ses souvenirs d'adolescent quand il faisait le guide.

Trois ans, c'est le temps prévu d'exposition, "un signe fort de l'attachement de Vasarely à Gordes".Le maître de l'Op'Art sera plus que visible en 2016. Pour les 110 ans de sa naissance, une grande rétrospective prendra forme dans trois villes : Aix-en-Provence (au centre architectonique), à Avignon (au musée Vouland) et à Gordes, au château de ses premiers emballements.

À lire aussi : à Gordes, la sculpture signal rénové

Bonjour Claude et bonjour à tous

Contente de lire que les 6 oeuvres de Vasarely retrouve le château de Gordes que nous avons visité il y a 2 semaines.
La guide nous en avait parlé. C'est que Gordes abritait beaucoup de peintres illustres et reconnus. Gordes est perché sur une colline et que la vue y est admirable. C'était un village presque inconnu, où l'eau arrivée très tard à l'unique fontaine du village devant ce château.
Mais, l'arrivée des ces peintres en ont fait un lieu prisé et une vie s'y est installée, mais n'a pas perdu de son charme.

PHOTOS DE GORDES (de ce site https://www.google.fr/webhp?sourceid=chrome-instant&rlz=1C1CHMC_frFR558FR558&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=photos%20de%20gordes%2084)

Vue prise de Gordes

Coucou ma Belle, coucou à tous

Merci pour ce voyage sur l'écran, comme ces villages perchés sont beaux.

bon week-end
bisous
rosalie