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une entente Européenne ?

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Message par Invité Mer 27 Oct - 17:58

Peut-être.
Aujourd'hui, les syndicats Belges ont bloqués une raffinerie Belge.

Aujourd'hui, on peut lire aussi :

Les Français se battent pour l’avenir de l’Europe». L'encouragement est d'un américain. Economiste, chroniqueur régulier du New-York Times et du Guardian, Mark Weisbrot a pris la plume pour écrire dans le Guardian tout le bien qu’il pensait de la mobilisation contre la réforme des retraites.




Retraites: le PS mise tout sur la saisine du Conseil constitutionnel « Des manifestations qui ternissent l’image de la France à l’étranger » ou encore « à l’heure de la mondialisation, il faut s’avoir s’adapter ». Les rengaines sont connues, elles occupent les journaux et pleuvent sur les plateaux télés, pseudo-lieux de débats, comme autant d’évidences indiscutables.

Quand l'élite a rendu son verdict, les paroles dissidentes sont ignorées (cf le référendum européen de 2005...). Même celles parues, c'est pour le moins inattendu, dans les journaux les plus lointains et les plus prestigieux. Ainsi de Mark Weisbrot, co-directeur du Center for Economic Policy Research, chroniqueur régulier du New-York Times et du Guardian.

La semaine dernière, dans le Guardian, l’économiste lançait un appel aux Français à ne pas céder : « Les manifestants français ont raison : il n'est pas nécessaire de repousser l'âge de départ à la retraite ». Il critique l’argument selon lequel « comme l’espérance de vie augmente, il faut absolument travailler plus longtemps. L’âge de départ à la retraite a été déplacé pour la dernière fois en 1983. Depuis, le PIB par habitant a augmenté de 45 %. L’augmentation de la durée de vie est très limitée en comparaison », estime Mark Weisbrot.
« L’augmentation du revenu national a été largement suffisante pour compenser les changements démographiques. Une nouvelle fois, la plupart des médias pense que les Français sont irréalistes et qu’ils devraient accepter ce programme comme les autres peuples. L’espérance de vie augmente. Nous devons donc travailler plus longtemps argumentent-ils. Ce point de vue est partiel. C’est un peu comme si l’on ne donnait que la moitié d’un résultat de baseball (ou de football, si vous préférez). Il est important de comprendre que la productivité et le PIB auront eux aussi augmenté en même temps et qu’il est donc en effet possible pour les Français de choisir de passer plus de temps à la retraite et de financer ce choix de société ».


Des Français en lutte pour l'avenir de l'Europe
Pour Mark Weisbrot, le refus d’augmenter l’âge de la retraite relève uniquement « d’un choix social » : « si les Français veulent conserver le même âge de départ, il y a beaucoup de manières de financer le coût des retraites. Une d’entre elles serait une taxe sur les transactions financières », écrit le chercheur.Le chercheur qui moque la perspicacité du président de la République n’en finit pas de s’étonner d’avoir vu les « Français élire Nicolas Sarkozy en 2007. Cet homme avait fait campagne sur l’idée que la France avait besoin d’une plus grande « efficacité » économique. Son modèle était les Etats-Unis. En réalité, il n’aurait pu choisir pire moment pour se tromper. La bulle immobilière était déjà en train d’exploser aux Etats-Unis, causant bientôt non seulement une grande récession outre-Atlantique, mais entraînant également la plupart des économies mondiales dans une grave crise ».Mark Weisbrot en profite pour vanter un système social qui permet de réduire les inégalités par rapport aux autres pays de l’OCDE et une gauche qui a encore les moyens d’organiser des protestations de masse, alors que « les autorités européennes et internationales accélèrent les régressions sociale dans les économies les plus faibles de la zone euro comme la Grèce».

A l’inverse des éditocrates et des professionnels du fast-thinking qui, en bons moutons, n’envisagent que l’alignement comme porte de sortie, Mark Weisbrot croît encore en une certaine « exception » française : « Les Français sont en train de se battre pour l’avenir de l’Europe et donnent un bon exemple aux autres pays. Nous pouvons seulement espérer qu’ici, aux Etats-Unis, alors que des attaques contre les acquis se préparent, nous serons capables de repousser les coupes budgétaires prévues contre un système de sécurité sociale déjà mis à mal ».

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Message par Invité Mer 27 Oct - 18:21

Un autre journal : Le Télégramme.
Comment les étrangers voient les Français ?





.Quel regard nos voisins européens jettent-ils sur le mouvement de contestation français ? Petit tour d'horizon.



Allemagne: difficile compréhension
La couverture des grèves françaises est impressionnante dans les médias allemands, d'émissions spéciales en articles. Avec une question dominante: pourquoi? «Les voisins semblent exagérer, souligne le Süddeutsche Zeitung. Des millions de Français s'insurgent contre une réforme des retraites qui a déjà été acceptée sous des formes bien plus dures ailleurs». De ce côté-ci du Rhin, le recul de l'âge de la retraite de 65 à 67ans a été voté en 2007. La réforme française est donc «modérée», pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui insiste sur la nécessité pour les Français d'abandonner leurs «retraites de luxe». Les journalistes comprennent mieux la colère des jeunes, dont la situation est «précaire». «Un quart des moins de 25 ans est au chômage en France, contre 8,8% en Allemagne», précise le Süddeutsche Zeitung. Beaucoup rendent Nicolas Sarkozy responsable de la grogne française. «Sa présidence a réveillé les vieux soupçons selon lesquels ceux d'en haut exigeraient des sacrifices du peuple, tout en vivant eux-mêmes dans le luxe», analyse le quotidien Frankfurter Rundschau.

Espagne: entre admiration et critiques
Les Espagnols s'interrogent, assistant à plusieurs journées de manifestations et de grèves en France contre une seule en Espagne, annoncée depuis des mois et presque aussitôt oubliée. «Pourquoi la France peut-elle et pas l'Espagne?», se demande ainsi le site lainformacion.com dans un élan commun avec la plupart des médias et des citoyens. Malgré un taux de chômage de 20%, une croissance encore dans le rouge, la baisse historique des traitements des fonctionnaires et la perspective d'une réforme des retraites qui repousserait l'âge limite à 67 ans, les protestations sont rares en Espagne d'où l'on observe, entre admiration, amusement et critiques, la mobilisation en France. «Chapeau aux ouvriers et étudiants français», salue un lecteur du journal de centre-gauche Público, qui regrette que les jeunes Espagnols, eux, «s'inquiètent plus de leurs soirées alcoolisées». Les images des débordements ont «un air de fin du monde», s'inquiète cependant un chroniqueur du quotidien conservateur ABC. Et toute la presse en ligne reprenait hier la lourde facture des mobilisations annoncée par Christine Lagarde. En Espagne, le départ s'effectue à 65 ans, avec au moins deux mois de cotisations au cours des huit dernières années. La retraite anticipée est possible à partir de 60 ans, avec un abattement.

Grande-Bretagne: pile ou face
Il n'est pas toujours facile de décrypter ce que les Britanniques pensent de la France, car il y a ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Côté face, les commentaires des médias sur la situation sociale agitent le spectre de Mai 68 en soulignant les affrontements et en tombant assez vite dans la caricature. Si Nicolas Sarkozy est loué pour sa détermination, il émane une critique peu flatteuse du comportement des Français qui ne verraient pas la réalité en face et devraient accepter la réforme des retraites comme un mal nécessaire. Dans un exercice de politique comparée, certains journalistes mettent en exergue la résolution des Britanniques à défier la crise et adressent une mise en garde aux voisins d'outre-Manche dont la dérive à leurs yeux se rapprocherait du modèle grec. Mais côté pile, l'homme de la rue au Royaume-Uni sourit devant tant de chronicité du mouvement contestataire français. Derrière son expression se lit l'envie cachée de contrer la pusillanimité de tout un peuple auquel il appartient. Au Royaume-Uni, le départ est fixé à 65 ans pour les hommes avec 44 ans de cotisation, et soixante ans pour les femmes avec 39 ans de cotisation. Une uniformisation hommes, femmes est prévue d'ici à 2020.

Italie
En Italie, la mobilisation des Français contre la réforme des retraites suscite l'étonnement et l'admiration. Chaque jour, la presse écrite, les chaînes de télévision et les radios rapportent les derniers événements. L'attitude compacte des Français est utilisée pour démontrer qu'en Italie, le berlusconisme a anéanti l'esprit de solidarité des Italiens. L'intransigeance du gouvernement Sarkozy sert à illustrer la ligne politique du ministre de l'Intérieur italien, Roberto Maroni, qui promet de casser le mouvement des Napolitains qui refuse l'ouverture de nouvelles décharges. Les éditorialistes des grands quotidiens s'interrogent sur les raisons profondes d'un mouvement qui évoque pour certains un retour à l'esprit de Mai 68. Tandis que le quotidien milanais Il Corriere della Seraparle d'une France nouvellement révolutionnaire mais engagée dans une bataille idéologique et rétrograde qui ne tient pas compte du contexte économique, La Repubblicaparle de «leçons françaises». En Italie, l'âge de départ est fixé à 65 ans pour les hommes et soixante ans pour les femmes. On compte différents régimes de retraite.

Belgique
Vue d'outre-Quiévrain, la mobilisation contre la réforme des retraites est «impressionnante», selon les termes de Bernard Noël, le secrétaire national du syndicat libéral CGSLB. La Belgique a eu son débat sur la «solidarité entre générations», clos provisoirement en 2006 par un nouveau «pacte». Mais le système de retraite belge reste grevé par le recours massif aux «pré-pensions» avant soixante ans, alors que l'âge légal de départ est fixé à soixante ans et la durée de cotisation à 45 ans. «Si on en parle moins, c'est que le débat est occulté par la crise politique», explique-t-il. La Belgique est privée de gouvernement depuis les élections anticipées tenues en juin. Une flambée sociale est-elle imaginable dans le Royaume quand le futur exécutif remettra le couvert? «Cela pourrait être un dossier très très chaud si le gouvernement voulait forcer les réformes sans consensus». Avec un taux de syndicalisation de 60%, la Belgique appartient plus à la tradition nordique et germanique en matière de dialogue social. La dernière explosion sociale remonte à 1961 quand le gouvernement fédéral avait voulu faire passer un train de mesures d'austérité.

De nos correspondants dans les capitales européennes

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Message par Invité Ven 29 Oct - 11:51

Les syndicats nationaux sont en liens avec les syndicats des pays voisins depuis toujours.
Le jour où ils auront décidé de s'unir dans des actions communes, ça risque de faire mal.
Ils n'ont pas encore la culture "européenne" je pense, mais vu comment va le monde, ils seront bien obligés de s'y mettre et de construire une inter-syndicale européenne forte pour construire l'Europe sociale qu'ils souhaiteraient avoir.(apparemment)

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